Maurice Pialat est une personne difficile à catégoriser dans l'histoire du cinéma français. Bien qu'il soit comtemporain de Truffaut et de Godard, il ne partage aucune valeur esthétique avec ce tandem de la Nouvelle Vague. Pourtant il serait très maladroit de lui attribuer le statut du militant-gardien du cinéma de papa. Il a un monde cinématographique propre à lui. Et il est le temps de le préciser pour lui donner sa juste valeur dans l'histoire du cinéma.

Pour ce faire, on commence par analyser le regard de Pialat sur des femmes en le liant au développement du féminisme du 20ème siècle. Comme pour des nouvelle-vaguistes, le féminisme était le sujet qui s'intéressait beaucoup à Pialat. Surtout la question du désir l'occupait tout au long de sa carrière cinématographique. Les désirs de toutes sortes ont été considérées comme une pulsion suscitant la volonté de vivre des humains. Et Pialat ne veut intervenir avec tels ou tels regards dans cette question subtile. Il y jette seulement un regard qui invite les spectateurs au voyage vers le monde du féminisme ou du fantasme du féminin.

L'esprit de la Nouvelle Vague ne se trouve pas dans la vision esthétique des personnages principals de ce mouvement comme Godard ou Truffaut mais dans le défi général qui nous permet de nous avancer en débarrassant l'échaffaudage de toutes les valeurs existantes. Pialat lance toujours un défi pour enrichir son univers cinématographique. S'il était contre les nouvelle-vaguistes ce ne serait pas pour conserver la valeur traditionelle du ciéma français. La volonté du reneuf de Pialat correspondait à celle de la nouvelle vague qui cherchait toujours ce qui rendrait au cinéma quelque chose de neuf. Or le monde cinématographique de Pialat n'est pas si loin de celui de la Nouvelle Vague dans la mesure où leurs travails étaient tous les deux la quê̂te de l'esthétique nouvelle du cinéma.

[Mots-Clés] Maurice Pialat, cinéma français, féminisme, Nouvelle vague